2ème JOURNEE NATIONALE DE L’HABITAT REVERSIBLE

2ème JOURNEE NATIONALE DE L’HABITAT REVERSIBLE

C’est parti !….


Une proposition simple : sur un week-end, inviter tout un chacun à proposer partout en france un événement lié à l’habitat léger et réversible, sur le modèle des journées du patrimoine. Des visites de lieux, des rencontres, des événements culturels et festifs...

À l’initiative de membres de plusieurs associations, de fabricant.es impliquées dans la défense et la promotion de l’habitat léger et réversible nous avons lancé l’année dernière une première Journée Nationale de l’Habitat Réversible. Forts de cette première expérience, et à la faveur de la relance de la dynamique de la Fédération de l’Habitat Réversible, nous sommes heureux de vous inviter à participer activement à cette deuxième édition. Au fil des années le nombres de personnes qui s’installent en habitat réversible ou qui souhaitent s’installer ne cessent de croître. La situation sur le terrain reste pourtant la même, un vide juridique persiste et les installations sont très inégalement accueillies sur les territoires. Beaucoup de projets restent dans les cartons faute d’une reconnaissance véritable et d’un cadre légal permettant leur développement, tandis que d’autres perdurent et bonifient année après année leur cohérence, d’autres encore sont priés de déguerpir… Le reste du monde survit dans des locations hors de prix, s’endette sur 20 ans pour acheter des passoires thermiques en rêvant d’une cabane et d’un potager…


N’est il pas temps de sortir du bois ? Si l’alternative est un refuge, elle se doit aussi d’être un levier, pour changer les mentalités, et faire évoluer les choses. C’est une parole qui a été entendue par des personnes installées sur un campement depuis des années en Belgique : « on vous voyait comme  des marginaux, maintenant on vous voit comme des prophètes ». L’habitat réversible incarne le rêve d’un habitat accessible à tous, une vraie possibilité d’être propriétaire pour tout un chacun, quelque soit son revenu, et à la fois de construire un mode de vie plus sobre, plus en accord avec la réalité du changement climatique.


A vous donc… de vous emparer de cette proposition, réveillez les collectifs, créez votre groupe local… organisez des rencontres avec vos élus locaux, des visites de vos lieux, des moments culturels, festifs, téléchargez l’affiche et mettez-y vos infos, et renseignez votre événement sur la carte interactive.


(à rajouter dans les objectif… faire avancer les projets, trouver des terrains, rencontrer des gens déjà
installés)


KIT D’ORGANISATION

1-Regroupez vous localement
2-Choisissez une formule...(visite, rencontres, événement culturel)
3-Renseignez votre proposition sur la carte interactive.

Pour trouvez des complices localement… n’hésitez pas à consulter la carte interactive des
Hameaux Légers (et à vous y inscrire)
https://hameaux-legers.gogocarto.fr/map


Organiser une rencontre avec des élus :

Plusieurs réunions entres usagers, élus, fabricants et associatifs ont eu lieu en France dans divers territoires récemment (Maine et Loire, Loire Atlantique, Deux-Sèvres etc.). L’expérience montre que ces rencontres sont très efficaces pour faire avancer les choses localement. Renforcer un réseau local, ouvrir le dialogue, identifier les communes plus accueillantes que d’autres, faire valoir le droit des personnes installées, tels sont les bénéfices de ces moments qui ont fait date là où elle se sont produites.

Le préalable pour organiser un tel événement est qu’il existe déjà localement un lien, des contacts entre des élus et des usagers. C’est l’occasion aussi de tisser le réseau, d’aller à la rencontre des autres personnes, familles installées en Hl autour de chez vous. L’idéal est de réunir des élus (à l’urbanisme) de plusieurs communes limitrophes ou proches.
Si vous organisez une telle rencontre, vous pouvez inviter aussi des militants associatifs, qui pourront faire le déplacement et apporter leur expertise, d’autant plus que vous serez nombreux à être concernés.


L’expérience du collectif Plume en Maine et Loire :. Un fabricant de yourte, des usagers, des
porteurs de projets et des élus se mettent en réseau près d’Angers. C’est une zone tendue pour ce
qui concerne l’immobilier, de nombreuses personnes sont déjà installées, d’autres aspirent à l’être,
l’acceptation des habitats légers sur les diverses communes est très diversifié. Plusieurs réunions
sont organisées avec des élus de ces communes. Suite à ce travail, Le Maine et Loire devient le
premier département ayant vu la création de zone dédiées à l’habitat léger dans leurs documents
d’urbanisme. De nombreuses installations sont « régularisées », et les élus sont bien informés de
leur droits et devoirs vis à vis de la prise en compte de la diversité des habitats sur leurs territoires.

Proposer des visites de lieux

Sur le modèle des Journées du patrimoine, vous pouvez ouvrir ponctuellement des lieux d’habitation alternatifs au public. L’idée est de donner à voir, à rêver, partager aussi les alternatives que vous pratiquez (low tech, toilettes sèches, autonomie énergétique).
A noter que cette proposition peut être contre indiquée si un lieu est fragile, implanté sans autorisation. D’un autre côté, cela peut être l’occasion si un lieu est menacé d’attirer l’attention, le soutien. Le bénéfice de telles visites est de sensibiliser le public localement aux habitats légers et réversibles. Face à une chose inconnue, étrange, le réflexe des gens est souvent d’y projeter tout un imaginaire, des peurs… c’est l’occasion de démystifier tout ça, d’inviter ses voisins, d’inviter des élus. Pratiquer un mode de vie alternatif, peut aussi nous pousser dans une forme de marginalité, de repli, malgré les hautes aspirations que nous pouvons nourrir. Rien de tel que la rencontre vive pour sortir de l’isolement, et faire reconnaître les alternatives que nous défendons.


L’expérience de l’association Libres Toits :
« En Loire atlantique, le « 104 », où un particulier accueille des habitats légers à demeure
est menacé par la mairie qui lui demande de démonter les
installations. L’association « Libres Toits » est créée pour défendre le lieu et ses habitants.
L’association profite de chaque occasion pour ouvrir son lieu : « Journées du patrimoine »,
« Rendez vous au jardin », « journées de l’habitat participatif » et aussi les premières journées
nationales de l’habitat réversible. Elle organise aussi des expositions, et des rencontres avec le
élus. Ces visites ont elles contribué à la victoire au tribunal du 104 en avril 2023 ? Les habitants
témoignent en tout cas du bénéfice humain concret à rencontrer des voisins, à sentir que le regard
change, et aussi recevoir du soutien dans un moment ou leur habitat est menacé. »


Communication réseaux etc.

L’idée de cette journée est de sensibiliser le public à l’échelle nationale en créant l’événement. Une campagne de communication sur tous les supports numériques possibles et sur tous les réseaux doit accompagner les autres initiatives.
Si vous avez les moyens et les compétences techniques, de la créativité, si vous êtes influenceur... n’hésitez pas à vous lancer ! Créez des supports, des contenus vidéos (des vidéos détournées..), des « mêmes ». Si vous êtes un maître en réseaux sociaux… ce sera le moment de publier, relayer et partager . Motivez vos amis dessinateurs, photographes, peintre, vidéastes, comédiens à créer des supports sur le thème de l’habitat. C’est une bataille de l’imaginaire, autant que de l’opinion alors place aux artistes ! Et à ceux qui les soutiennent.


L’expérience de Bloom : « En 2013 une petite bande dessinée de Pénélope Bagieu publiée sur les
réseaux sociaux (« prends cinq minutes et signe copain ») permet de faire exploser la visibilité de
la campagne contre le chalutage en eaux profondes de l’association Bloom. En quelques jours
grâce à cette bande dessinée au ton léger et pédagogique, le nombre de signatures pour soutenir
l’action de cette association explose et passe de 20000 à plusieurs millions. Si la bataille contre les
puissants lobby de la pêche et la complaisance du gouvernement continue d’être âpre, il est
indéniable que le soutien du public, de l’opinion obtenu grâce à cette bande dessinée contribue à
renforcer l’action de Bloom. »

https://www.penelope-jolicoeur.com/2013/11/prends-cinq-minutes-et-signe-copain-.html

Présenter une exposition, une projection, un moment festif.

Réservez d’ores et déjà un espace d’exposition, une salle municipale, une date dans votre café associatif local, votre tiers lieu pour une exposition, une projection. Faute de lieux à faire visiter (ou en plus…), une projection suivie d’un débat, une exposition peuvent permettre aussi de mobiliser localement autour de la thématique de l’habitat.
Si vous avez des talents localement, c’est le moment de les solliciter, de les déployer, d’organiser des résidences, des ateliers d’écriture. Enfin, rien de tel qu’un moment festif, un concert, un bal pour rassembler dans la simplicité les voisins proches ou lointains, le réseau et célébrer ensemble.
Le bénéfice de ces moments est bien sûr de contribuer à l’évolution des regards, des mentalités, amener des personnes à se rencontrer. Cela peut être l’occasion de rencontrer des propriétaires près à accueillir des habitats et leur occupants sur leurs terrains et faire avancer les projets.


Des vidéos que vous pouvez projeter :

« Le poids du Léger » : Ce petit documentaire que l’on trouve sur youtube, (20’) donne à voir le
Quartier de la Baraque, un lieu occupé en habitat léger depuis bientôt 50 ans en Belgique.
L’expérience de ce quartier, unique dans sa durée est précieuse et édifiante. On peut y voir en effet
le paysage humain et végétal qu’y a pu s’y développer dans la simplicité et une forme d’élégance
au cours des années. C’est aussi un modèle économique de l’habitat complètement en rupture avec
la norme.


« Comment le modèle financier de l’immobilier nous fait du mal » : Leilani Farha a été mandatée
par les nations unies pour faire un tour du monde de la situation de l’habitat dans le monde. Elle
plaide pour sortir de la financiarisation du logement. Cette vidéo est assez politique et n’a pas
directement à voir avec l’habitat réversible, néanmoins elle décrit de manière très pertinente la
nécessité d’inventer un nouveau modèle. Elle peut être adaptée à un contexte urbain aussi bien que
rural, et donner là aussi lieu à un débat derrière. (cette vidéo est disponible sur youtube, elle est en
anglais mais les sous titres et la traduction automatique peuvent être activés)

« Les merveilles architecturales d’une ville temporaire » : Rahul Mehrotra, un architecte indien,
nous décrit la ville temporaire, qui est montée tous les 12 ans sur le cours du Gange à l’occasion
d’un festival religieux. Pendant quelques semaines, c’est une ville de 7 millions d’habitants avec
tous les services qui émerge, montée de toutes pièces puis disparaît, sans laisser la moindre trace.
C’est un plaidoyer en faveur d’un urbanisme non artificialisant pour les sols et la résilience. Cette
vidéo est disponible sur youtube, des sous titres en français sont disponibles.